Les metiers du "psy"

Le terme « psy » regroupe plusieurs professions aux formations et aux cadres d’exercice différents. Les distinguer permet de mieux comprendre à qui s’adresser selon sa situation. 

C'est un professionnel qui a obtenu son titre de psychologue après une formation universitaire d'au moins 5 ans. (Master universitaire en psychologie). Son titre est reconnu et protégé par l'état français. Il n’est pas médecin et ne prescrit pas de médicaments.

Il existe différentes spécialités  :

• Le psychologue clinicien: 

Spécialiste de la souffrance psychique. Formé à la psychopathologie et à l’entretien clinique, il accompagne par la parole et réalise des évaluations psychologiques. Il est le plus souvent impliqué dans le suivi thérapeutique. 

• Le neuro psychologue: 

Expert des fonctions cognitives et de leur lien avec le cerveau.

Il réalise des bilans détaillés pour identifier des troubles (TDAH, mémoire, attention…) et oriente vers la rééducation ou des aménagements.

• Le psychologue du travail: 

Centré sur le monde professionnel : conditions de travail, risques psychosociaux, bilans et reconversions. Il analyse les situations de travail et accompagne les individus ou équipes. 

• Le psychologue du developpement:

Spécialiste des étapes de la vie (enfant, ado, adulte, vieillissement). Il repère les difficultés développementales et accompagne les familles ou les transitions de vie. 

Le psychiatre est un médecin spécialisé en psychiatrie. Grâce à sa formation médicale, il peut établir un diagnostic, proposer une psychothérapie et prescrire des traitements médicamenteux si nécessaire.

Il intervient souvent dans la prise en charge de souffrances psychiques importantes et travaille fréquemment en lien avec d’autres professionnels de la santé mentale.

Le psychothérapeute est un titre protégé par la loi depuis 2004 (décrets d’application en 2010). Avant cette réglementation, toute personne pouvait se déclarer psychothérapeute.
Aujourd’hui, ce titre est réservé :

• aux psychiatres

• aux psychologues remplissant certaines conditions de formation et de stages,

• à d’autres professionnels ayant suivi une formation agréée par l’État, incluant des enseignements théoriques et pratiques ainsi qu’un stage obligatoire.

L’objectif de cette réglementation est de garantir un cadre de formation rigoureux et sécurisant pour les patients.
Les psychologues peuvent demander la reconnaissance du titre de psychothérapeute après validation d’un certain nombre d’heures de stage et de pratique supervisée.

Le terme psychopraticien est apparu lorsque le titre de psychothérapeute a été protégé. Il désigne des praticiens qui ne répondent pas aux critères légaux permettant d’obtenir le titre de psychothérapeute.

Ce n’est pas un titre reconnu par la loi, et aucune formation minimale n’est exigée. La qualité de la pratique dépend donc du sérieux de l’école privée choisie, du parcours du praticien et de son engagement dans la supervision ou la formation continue.

Il est recommandé de se renseigner sur le parcours, la formation et le cadre de pratique du professionnel afin de s’assurer de la pertinence de l’accompagnement proposé.

Le psychanalyste est un professionnel formé à la théorie et à la clinique psychanalytiques. Sa formation comprend traditionnellement :

• une psychanalyse personnelle

• une supervision régulière

• un enseignement théorique au sein d’une école ou d’une société psychanalytique.

Le titre n’est pas réglementé par la loi, mais l’appartenance à une école ou à une société de psychanalyse constitue un gage de sérieux, car elle implique un engagement éthique, une formation continue et une supervision.
La pratique s'appuie sur l’exploration de l’inconscient à travers la parole, la libre association et l’élaboration psychique.

Choisir un professionnel peut susciter des questions. Plusieurs repères peuvent guider :

• vérifier la formation et le titre du professionnel (psychologue, psychiatre, psychothérapeute, psychanalyste…)

• se renseigner sur son orientation théorique (analytique, cognitivo-comportementale, systémique…) 

• s’assurer que l’on se sent accueilli, écouté et en confiance lors des premiers échanges

• garder en tête que l’alliance thérapeutique est centrale : elle se construit dans la rencontre.

Chaque parcours est unique. Le plus important est de trouver un espace où la parole peut se déployer en sécurité, dans un cadre qui fait sens pour soi.